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Avant de planer, le planeur doit gagner assez d'altitude pour chercher des ascendances et prolonger son vol. Il existe 3 méthodes de "mise en l'air" qui ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients.


Le lancement au treuil


C'est la méthode utilisée à Angers. C'est aussi la plus économique, la plus propre, et la plus simple à mettre en oeuvre.

Le treuil


Le treuil est constitué d'un châssis fixé généralement sur une remorque ou un camion afin de faciliter les déplacements.
La partie mécanique est constituée de deux bobines, parfois plus, sur lesquelles s'enroulent des cables de la longueur de la piste (entre 800 et 1200 mètres généralement, parfois plus de 3000m). 
Ces deux bobines sont entrainées par un moteur puissant, souvent un V8 de plus de 300cv, relié à une boite de vitesse automatique, elle même reliée aux bobines bar un système de crabotage manuel ou automatique.

Le moteur est soit thermique, soit électrique. Cette dernière solution se répand de plus en plus en France et offre l'avantage d'un contrôle automatisé des paramètres du moteur.

Le câble peut être en acier ou, plus moderne, en kevlar. Son diamètre est de 5mm.  

A l'autre extémité des cables, on fixe un fusible qui se casse dès que la tension du cable devient trop importante, un ou deux parachutes destinés à freiner la chute du cable lorsque le planeur est largué, et un anneau qui permet d'accrocher le cable au planeur.

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Le treuillard, ou treuilleur


env3 Dans les deux cas, c'est le treuilleur qui conduit l'engin, en sélectionnant la bobine  à utiliser et en ajustant les gaz. Le treuilleur est la plupart du temps un pilote du club. 

La formation treuilleur est accessible à tous et il est essentiel pour un bon fonctionnement de l'association d'avoir a disposition un grand nombre de treuillards qui se relaient .

Le treuillard communique avec le pilote par radio. Dans certains pays, le treuillard est en liaison avec le starter via une ligne téléphonique ou des signaux lumineux.


Le déroulement du treuillage


Dans un premier temps, les bobines sont dévidées sur la piste et on amène les extrémités des cables devant les planeurs. 

Le câble est accroché au planeur par une personne qui va ensuite tenir l'aile du planeur horizontale.

Lorsque le pilote est prêt, il demande au treuilleur par radio de tendre le cable puis de commencer la treuillée.

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env5 Le treuilleur met alors les gaz pour enrouler le câble. La vitesse du câble permet au planeur d'atteindre rapidement 90-100 km/h. Le pilote cabre petit à petit son planeur jusqu'à une assiette très cabrée qui va lui permettre de monter, comme un cerf volant jusqu'à une altitude de l'ordre de 500m .
 
env6 Lorsque le planeur arrive à la verticale du treuil, le câble se détache automatiquement et finit de s'enrouler doucement, ralenti par les parachutes.

Lorsque les deux cables ont été enroulés, ils sont déroulés à l'aide d'une voiture de piste.


Les facteurs influant sur l'altitude de larguage sont la force du vent, la longueur de câble, le poids du planeur ,  et la température qui  joue sur les performances du moteur et la portance .
Ainsi lors de journées venteuses du printemps, nous lancons parfois les Ka 8 (planeurs très légers) à plus de 700m !

 

Le lancement au remorqueur

C'est actuellement la méthode la plus répandue en France. Elle consiste tout simplement à tracter le planeur à l'aide d'un avion.


L'avion remorqueur


Les avions remorqueurs sont des avions dédiés à la tâche du remorquage. Ils sont équipés d'un rétroviseur, d'un variomètre gradué en mètres par seconde (comme le planeur) et d'un crochet permettant l'accrochage et le largage du câble.

La plupart des avions remorqueurs en France sont des Rallye ou des Robin DR-400.

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Le déroulement


Le remorquage se déroule en 2 phases : le roulage au sol et le vol derrière l'avion.

1 Un aide accroche le câble à l'avion qui tend le câble progressivement aidé ou non d'un starter.

2 Lorsque le pilote est prêt et le câble tendu, l'avion commence à accélérer. Le pilote du planeur doit alors maintenir l'inclinaison nulle du planeur et, dès que sa vitesse le permet, se positionner juste au dessus du sol pour laisser le remorqueur décoller.
Cette phase est la plus délicate du remorquage car l'accélération est très progressive et les commandes ne sont efficaces qu'aux vitesses de vol du planeur. Le pilote doit dont être très vigilant et controler son planeur en utilisant la totalité du débattement de ses commandes afin d'éviter que l'aile ne touche le sol.


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1 - Tension du cable 2 - Roulage 3 - Décollage

 

env11 Une fois que l'avion a décollé, le pilote du planeur doit se maintenir dans une position de sécurité derrière l'avion, qui va l'emmener jusqu'à l'altitude souhaitée (généralement 500m). env12


  

Le décollage autonome

Ce mode de lancement concerne les planeurs à dispositif d'envol incorporé. Il s'agit de planeurs pourvus d'un moteur rétractable assez puissant.

Le pilote n'à alors qu'à sortir le moteur, le lancer puis accélérer. Le roulage s'effectue exactement comme derrière un avion, à ceci près qu'un aide à l'aile n'est pas indispensable. Lorsque le planeur est à l'altitude voulue, le moteur est coupé et rentré. 

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En compétition, l'utilisation du moteur est contrôlée par un capteur sonore contenu dans les GPS. Toute sortie du moteur après la procédure de décollage est considérée comme une "vache", c'est à dire un atterrissage dans un champ. 

Ce type de planeur offre une véritable liberté mais enlève un peu du charme du vol à voile : l'incertitude. En effet, avec un moteur, on est certain de rentrer au terrain le soir en sortant le moteur en cas de mauvaise passe !